Hello hello par ici,
Bien longtemps que je n’ai pas écrit ici. Pourtant, j’en ai commencé des articles, j’en ai dans les brouillons, dans les notes de mon téléphone, parfois même sur des feuilles volantes aussi. J’ai l’envie, ça me démange vraiment, mais parfois quand je me relis, je ne me sens pas toujours légitime dans ce que j’écris. C’est surement très bête étant donné que j’écris avant tout pour moi. Je me suis dis qu’il fallait que je me fasse « violence » (j’exagère légèrement en disant ça :p) et que je revienne par ici. J’aime avoir vos retours sur ce que je peux vous partager sur mon bébé blog.
Après mon petit blabla habituel comme quoi je vous ai abandonné, je me lance. Je vous partage ce qui me traverse la tête en ce moment… bon, promis, je structure mes idées et vous aurez le droit à plusieurs articles en peu de temps (oui oui tout ça).
J’ai eu beaucoup de retour l’automne et l’hiver dernier concernant les articles que j’ai pu vous rédiger sur la dépression et les angoisses. Sur mon compte instagram, j’ai été assez transparente sur le fait que je traversais une période de dépression suite à ma séparation, mais aujourd’hui j’ai envie de partager avec vous le « après ». Voilà un peu plus d’un an que j’ai apprit que ça n’arrivait pas qu’aux autres, que non mon mal être n’était pas seulement dû à mes angoisses.
Retour en arrière pour remettre tout ça à plat mais avec mon point de vu d’aujourd’hui, de la Margaux qui va mieux.
En octobre 2019, je touchais le fond, j’ai prit la décision de me faire aider et donc d’aller aux urgences psy et demander une hospitalisation. J’en avais besoin à ce moment là, pour me sentir entourée par des professionnels mais également accompagnée et qu’ils m’aident à comprendre pourquoi j’étais si mal… et mettre en place un traitement également car parfois, il faut un petit coup de pouce. Avec le recul, je me rends compte que j’ai bien fait ! Ce n’est pas être faible que de demander de l’aide… mais finalement, je trouve ça courageux d’accepter que ça ne va pas et qu’on ne peut pas s’en sortir tout seul !
Six jours sans penser à la vie du quotidien et me centrer sur uniquement le pourquoi je suis si mal. Le retour à la maison n’a pas été simple, j’appréhendais ce moment finalement car j’allais me retrouver de nouveau livré à moi-même. Une semaine sur deux, bien-sur j’avais mes filles, mais ça été compliqué pour moi de gérer ma vie de maman. Une maman ça doit être forte pour ses enfants et là, c’était pas le cas. Je voyais ma fille ainée s’inquiéter pour moi… ça m’a fait énormément de mal et beaucoup culpabiliser. Mais petit à petit, je me suis sentie revivre. C’était pas foufou hein. Mais c’était un peu mieux. Sortir pour les tâches quotidiennes, comme l’école, les courses, etc, ça n’a pas été simple toute suite. Heureusement, j’étais entourée de mes super amies. Elles ont été très présentes pour moi, pour me soutenir, m’aider… C’était compliqué aussi dans mes relations personnelles… j’avais bien quelqu’un à ce moment là dans ma vie mais franchement maintenant je me dis « le pauvre, il a été bien gentil », tout était compliqué pour moi… sortir au restaurant, se balader, etc c’était chaud-chaud. Être obligé de sortir d’un bar parce que ça n’allait pas, puis ne jamais retourner à l’intérieur en le laissant seul. On est d’accord, c’est pas terrible ?
Noël est passé par là. Je me sentais mieux alors que j’appréhendais ce premier Noël « toute seule », mais j’ai eu mes filles le 24 au soir, on a fêté le réveillon en famille chez mon papa. J’ai réussi à prendre la route avec mes filles, sans angoisses, pour moi c’était une victoire. Le lendemain, je rentrais chez moi, en ayant déposer les enfants en passant et je me suis retrouvée seule avec mes chats (bon « heureusement », j’ai été malade comme pas possible les jours qui ont suivi, donc couché c’était moins difficile).
Côté boulot, je me suis dis finalement, heureusement que j’ai un travail de passion. Je m’y suis mise à fond, quand j’étais au travail, je ne pensais à rien d’autres… quand j’étais avec mes clients, je me sentais bien. Mes clients ont été adorables, vraiment hyper compréhensifs. Je me suis à nouveau rendu compte que j’avais une clientèle au top.
Puis ensuite, je ne vous apprends rien. Le covid est arrivé, avec le confinement qui allait avec en mars. Ca m’a fichu la trouille… parce que maintenant que ça allait mieux, que j’étais capable de mener une vie « normale », j’étais contrainte de m’enfermer. Ca m’a ramener aux premières semaines de ma dépression, où je n’avais aucune envie de sortir de chez moi. Je me suis dis « et si ça me faisait replonger? ». J’ai appelé le centre où je voyais une infirmière (dans l’attente de voir un psy), j’ai pu avoir un infirmier au téléphone, qui m’a écouté, mais surtout m’a rassuré sur la situation. Ca m’a encore une fois aidé. J’ai vécu le confinement plus sereinement après ça. Mais le meilleur moment, comme beaucoup je pense ça été l’annonce du déconfinement. ENFIN. 3 mois enfermée quand même, sans voir personne (mise à part le papa des filles et les filles).
Je me sentais bien, vraiment bien à ce moment là. Revoir les copines, retrouver mes clients, mon travail, la routine malgré qu’un peu différente, mais la routine quand même. J’ai fait de nouvelles rencontres, j’ai profité de l’été, la plage, les sorties, les balades au coucher du soleil, etc, etc. Puis bon, retour à la réalité, le covid tout ça… quand tu es à ton compte, c’est un peu compliqué. Mais bon, là n’est pas le sujet de l’article, mais forcément ça m’a tracassé, on va pas se mentir. J’ai adoré mon été.
Fin septembre, je me suis même surprise en partant en Corse.
Y a un an, je n’aurai jamais imaginé être capable de prendre l’avion (je suis pas fan-fan), chambouler complètement mes habitudes en partant en vacances ailleurs que dans ma famille. Je n’étais pas seule pendant ces vacances, la personne qui m’a accompagné m’a aidé dans tout ça, de toute façon clairement, toute seule je n’aurai pas osé partir seule si loin. J’en avais besoin de ces vacances. Elles m’ont fait un bien fou et m’ont permise de me dire « Margaux, maintenant t’es capable de faire tout ce que tu veux ». Une grosse victoire pour moi, l’angoissée de service.
Côté traitement dans tout ça ? Et ben au début, j’ai gardé un certain grammage et en juin, ma généraliste m’a dit que comme je me sentais mieux, on pouvait commencer le sevrage (qu’est-ce que je n’aime pas ce terme… mon dieu, j’ai l’impression d’être une grosse droguée :p), donc j’ai descendu, j’ai un peu flippée… puis ça s’est finalement bien passé. Et là, cette semaine, j’en suis au plus petit grammage possible, donc ça sent la fin du traitement. Car il faut savoir, qu’on n’arrête pas les antidépresseurs comme ça, sinon, ça peut être encore plus compliqué avec une grosse rechute.
Aujourd’hui quand je regarde derrière moi, je me dis que j’ai été courageuse et que j’ai été forte et que je n’ai pas baissé les bras alors que j’aurai pu… mes filles ont clairement été mon moteur. Je pense que toutes les mamans qui me lisent le comprendront, mais les enfants sont une force. Je me rends compte que maintenant, je suis capable de faire ce que je veux, que parfois il ne faut pas trop réfléchir en fonction de mes fichues angoisses. Je ne veux plus m’interdire de faire quoi que ce soit à cause d’elles. La dépression est derrière moi, je suis heureuse dans ma vie, même si parfois je suis toujours un peu perdue, mais bon comme tout le monde :p Ma séparation me parait bien loin maintenant, ces derniers mois m’ont permit de comprendre que finalement je suis mieux aujourd’hui. Donc même si l’année qui vient de passée n’a pas été très simple, je suis contente d’être passée par là, pour me sentir bien et consciente du bonheur qui m’entoure.

Jeannette